Un future passeport pour les objets connectés

2022-05-04 Off By dporgpd

vos objets auront­ils bientôt leur propre carte d’identité ? L’hypo­thèse n’est pas aussi loufoque qu’on le pense, elle est même déjà réalité. « Nous menons actuelle­ment des expérimentations aux Etats­Unis pour vérifier l’identité des drones et de leurs pilotes. L’identité de la personne est vérifiée lorsqu’elle dépose son plan de vol auprès de l’aviation civile. Pour le drone, la vé­rification consiste à interroger le certificat d’identité de l’appareil, contenu dans une puce embarquée. En fait, le principe d’identification est le même pour une personne ou pour un objet », explique Philippe Vallée, vice­ président identité et sé­curité numériques chez Thales.

Une activité loin d’être anecdo­tique.

Des millions de voitures connectées en circulation intègrent déjà des cartes SIM qui se connec­tent à des services de télémainte­nance, d’appels d’urgence, de télé­chargement, etc. Il faut que le ser­vice puisse authentifier le véhicule qui se connecte pour l’identifier, le localiser ou vérifier ses droits d’ac­cès. Cette authentification fonc­tionne sur la réciprocité, c’est ­à ­dire que la voiture doit, elle aussi pou­voir vérifier que le service auquel elle se connecte et qui va téléchar­ ger une nouvelle version du logi­ciel, par exemple, est bien autorisé à se connecter. « Imaginez ce qu’il se passerait si un logiciel malveillant prenait le contrôle de votre voiture à 130 km/h sur l’autoroute… »

Outre les drones et les voitures, des milliards d’objets connectés doivent ou vont devoir être authen­tifiés par un identifiant numérique. Le principal moyen d’authentifica­tion des objets est le certificat nu­ mérique intégré à l’objet en ques­tion. Il peut s’agir de serveurs infor­matiques dans un data center, de caméras de surveillance, d’appa­ reils de monitoring dans un service hospitalier, de thermostats, etc.

«L’authentification pourrait aussi se faire à l’aide d’un marquage par hologramme ou par paillettes, pour des pièces détachées particulière­ment critiques ou pour des grands crus, illustre Franck Guigan, fondateur de la société Optic­ID. Dans ce cas, une application sur smartphone détecterait si la pièce ou la bouteille est bien qui elle prétend. »